Nouvelle politique régionale de Santé

La région Ile-de-France a renouvelé sa Politique régionale de Santé par le rapport CR 03-12 voté le 27 septembre 2012. Vous pouvez consulter le rapport complet : ici.

 

La région Ile-de-France s’impose comme une zone de faible mortalité. L’espérance de vie y est sensiblement supérieure à la moyenne nationale. Mais ce constat général cache de fortes disparités et des spécificités importantes.

 

Notre région est celle où les inégalités sociales sont les plus fortes : on vit deux ans et demi de moins en Seine-Saint-Denis qu’à Paris. Notre région est aussi la première en matière de dépassements d’honoraires. Les inégalités et les carences dans l’offre de soins sont autant d’obstacles à l’accès aux soins des plus précaires, des jeunes, des migrants, des femmes.

 

Notre région connaît aussi une explosion des maladies chroniques (cancers, maladies cardio-vasculaires, asthme, obésité, diabète de type 2, etc.). Elles sont essentiellement dues à la dégradation de notre environnement et à nos comportements alimentaires.

 

Enfin, notre région connaît quelques spécifiques : la surexposition au VIH/SIDA et le taux élevé de malades de la drépanocytose par exemple.

 

Bien sûr, nous n’avons pas décidé de se transformer le conseil régional en hôpital. La région Ile-de-France s’est faite la porte-parole d’un changement de paradigme en matière de santé, celui du passage d’une logique curative à une logique alliant soin, prévention et éducation à la santé et santé environnementale. C’est l’ambition de la nouvelle politique régionale de santé présentée dans ce document. Elle s’articule autour de quatre priorités et un principe.

 

La santé environnementale est notre première priorité. La région a décidé de s’engager dans les réductions des risques liées à l’environnement et à nos modes de vie. La Grande cause régionale de Santé était consacrée en 2013 aux perturbateurs endocriniens. Elle traitera en 2014 de l’alimentation, afin d’éviter à de nombreuses Franciliennes et de nombreux Franciliens de tomber malade un jour.

 

La prévention et l’éducation à la santé est notre deuxième priorité. Avec le festival Solidays, avec le CRIPS sur le VIH/SIDA, avec la grande campagne annuelle sur la contraception et l’IVG, avec un appel à projets annuel spécifique à destination des jeunes (2013 sur l’alcool, 2014 sur le sommeil), avec de nombreux projets associatifs soutenus sur tout le territoire, l’action de la région est forte sur ce domaine, et palie l’engagement trop timide des pouvoirs publics.

 

L’amélioration de l’accès aux soins est notre troisième priorité. La région a mis en place un « Pass contraception » pour les lycéennes et lycéens, ainsi qu’une aide à l’acquisition d’une complémentaire santé pour les étudiantes et étudiants titulaires d’une bourse et pour les jeunes en apprentissage ou en insertion professionnelle.

 

Le renforcement de l’offre de soins est notre quatrième priorité. La région soutient les projets de construction ou rénovation de maisons de santé, de centres de santé, de centres fonctionnels IVG, de maisons médicales de garde, de CAARUD, de CSAPA, etc. Nous priorisons les projets permettant de réduire les inégalités sociales et territoriales. Et soucieuse des évolutions de la démographie médicale, la région aide les professionnels de santé à s’installer dans les zones fragilisées ou déficitaires, via les Contrats régionaux d’exercice sanitaire.

Enfin, l’intervention régionale suit un principe fondateur : le soutien aux projets innovants et expérimentaux. Nous finançons donc la création de maisons de naissance pour que celles qui le souhaitent puissent connaître une grossesse moins médicalisée. Et nous soutenons la création de salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue, pour prévenir les risques sanitaires et permettre un premier accès aux soins.

 

La nouvelle politique régionale de santé consacre donc une approche globale de la santé, telle que définie par l’OMS : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». La santé est l’affaire de toutes et tous et la région poursuivra son effort pour préserver celle des Franciliennes et Franciliens.

 

 

 

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