Ouverture du 10e séminaire de l’AFTC

Laure Lechatellier, vice-présidente, ouvrait ce jeudi 2 avril le 10e séminaire de l’AFTC – Association française des traumatisés-crâniens, qui a pour thème « Bien être et sociabilité ». Seul le prononcé fait foi.

2 avril 2015

Séminaire annuel de l’AFTC Ile-de-France

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Bien-être et Sociabilité :

Les pratiques artistiques et sportives des personnes cérébro-lésées

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Mesdames, Messieurs,

Madame la Présidente, chère Françoise,

Tout d’abord un grand merci pour votre invitation, j’y ai été très sensible.

Si je suis parmi vous ce matin, c’est en ma qualité de vice-présidente de la région ile de France en charge notamment du handicap. Mais aussi par amitié pour Françoise Foret, la présidente de l’AFTC Ile-de-France que je côtoie depuis 2011 au sein du Conseil consultatif du handicap que j’ai créé au sein de la région Ile-de-France.

Ma présence est l’expression de mon admiration que j’ai pour vous tous, personnes cérébro-lésées, parents, familles professionnels, bénévoles, tous ceux et toutes celles qui faites que chaque jour une petite victoire l’emporte sur le handicap.

Ma présence pour votre dixième séminaire est aussi l’expression de l’engagement de la Région depuis 1998 dans le champ du handicap. Bien que cette compétence soit une compétence légale des départements. Et non pas des régions. Nous sortons à peine des élections départementales et je n’ai pas beaucoup entendu parler du handicap dans les médias, dans les émissions politiques consacrées à ces élections, ça me désole…

S’agissant de la région Ile-de-France, nous avons fait le choix d’intervenir, d’aider les associations, les structures qui œuvrent pour améliorer le quotidien de ceux et celles qui connaissent un handicap.

Le traumatisme crânien et les lésions cérébrales sont un enjeu de santé essentiel. Mais c’est aussi un enjeu social, et de société.

Nous savons que les séquelles, parfois importantes vont avoir un impact considérable sur le quotidien des personnes dans leur vie sociale, familiale, scolaire ou encore professionnelle. Et le temps de la reconstruction ne se fera pas sans difficulté ni pour les personnes cérébro-lésées ni pour leurs proches,

C’est à nous, pouvoirs publics qu’il appartient de créer les conditions de cette reconstruction et de favoriser l’inclusion sociale. Nous savons tous à quel point la pratique artistique et sportive contribue largement à la reconstruction de l’estime de soi, à l’épanouissement, au plaisir, à l’autonomie et au goût de la liberté.

C’est pour cette raison que la Région soutient depuis plusieurs années des associations d’accompagnement de personnes en situation de handicap dans les animations, sorties nature, le sport ou la création artistique.

Quelques chiffres et exemples pour vous donner une idée de nos engagements.

Concernant le sport, la Région consacre un budget annuel de 170 000 € pour l’acquisition de matériels spécifiques et de véhicules adaptés à la pratique sportive de personnes en situation de handicap. Nous sommes aux côtés des fédérations de sport adapté. Lorsque nous finançons la construction et la rénovation de piscines, nous exigeons des projets qu’il prévoie l’accessibilité aux bassins aux personnes en situation de handicap. 41 projets de réhabilitation, de construction ou d’extension de piscines ont été ainsi subventionnés depuis 2007. La Région subventionne également les événements sportifs. En 2013, elle a financé sept manifestations handisports, dont le tournoi de Villemomble à l’épée et au fleuret, le Championnat de France d’équitation, le Championnat de tennis de table…

Enfin je pense notamment à notre soutien à CAP’ Loisirs Sportif qui propose des espaces sportifs mobiles (ESM) aux établissements médico-sociaux ou aux collèges et lycées accueillant des jeunes en situation de handicap. Ce projet est mis en œuvre par l’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA) en lien avec les fédérations françaises handisport et sport adapté. En 2013, 1 200 séances ont ainsi pu être organisées.

Sur le volet culturel, nous sommes attentifs à une double problématique. D’une part l’accessibilité des lieux et pratiques culturels aux personnes en situation de handicap. D’autre part la mise en valeur du potentiel créatif des personnes. C’est ce qui nous amène à soutenir par exemple le Centre de ressources théâtre handicap (CRTH) pour son dispositif d’accompagnement au théâtre de personnes déficientes visuelles. Ou encore la compagnie de théâtre d’Emmanuelle Laborit (International Visual Théâtre) qui a été aidée pour le développement d’actions en direction des personnes sourdes et malentendantes. Je pense également à l’association Cemaforre et à notre ami André Fertier qui a créé le pôle européen de l’accessibilité culturelle.

Nous intervenons également en investissement auprès des établissements culturels franciliens (cinéma, théâtres, observatoires, médiathèques, lieux patrimoniaux…). Ces travaux sont souvent l’occasion de renforcer l’accessibilité physique des lieux (rampes d’accès, ascenseurs). Ce fut notamment le cas du musée de la Grande Guerre de Meaux (77).

Vous le voyez notre champ d’action est large. Il concrétise un engagement politique fort sur le sujet, pour relever collectivement le défi de l’accessibilité universelle.

Je remercie une nouvelle fois l’AFTC. Je ne doute pas que cette journée sera riche en échanges et en témoignages.

Je vous souhaite d’excellents travaux !

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