La commission permanente du 10 avril 2014 a voté le lancement de 4 appels à projets sur proposition de Laure Lechatellier, vice-présidente.

 

Grande cause régionale de santé : l’accompagnement des changements de comportements alimentaires

Sous l’impulsion du groupe écologiste, la Région a décidé de faire de la santé environnementale, et plus spécifiquement de la question de l’alimentation, un sujet phare de sa politique de santé. Véritable enjeu sanitaire, social et environnemental, l’approche transversale du « manger mieux en Ile-de-France » est ainsi mise en avant.

L’explosion des maladies chroniques est liée à un changement radical dans notre alimentation depuis les années 1950 : passage d’une alimentation principalement basée sur des aliments d’origine végétale à une alimentation riche en lipides et glucides, pauvre en fibres, et centrée autour de la viande.

Pour 2014, la Grande cause régionale de santé fera la promotion de l’évolution des comportements alimentaires à travers ses dimensions nutritionnelles et économiques (actes d’achat), sociales (convivialité, plaisir, structuration des repas), sanitaires (aliments bénéfiques pour la santé et adaptés aux besoins physiologiques de chacun) et culturelles (gastronomie, traditions, etc.).

La Grande cause régionale mettra en particulier de mettre l’accent sur :

• la prévention des maladies chroniques impactées par les déséquilibres alimentaires : maladies cardio-vasculaires, diabète de type 2, obésité, ostéoporose, cancers, etc.
• la prévention des affections, notamment les cancers et troubles du système reproducteur, liées aux perturbateurs endocriniens (pesticides, polluants organiques persistants, bisphénol A, phtalates, PCB, HAP, phyto-oestrogènes, etc.), chez les consommateurs.

Un appel à projets associatifs franciliens est ouvert jusqu’au 11 juin 2014. Plus d’infos : ici.

 

 

Alimentation solidaire : le nouveau dispositif AliSol

Toujours dans le cadre du rapport « Alimentation : du champ à l’assiette des Franciliens » voté en novembre à l’initiative du groupe écologiste, la région Ile-de-France s’engage à apporter une réponse concrète à l’accès des plus précaires à une alimentation diversifiée et de qualité.

En effet, les inégalités de revenus se traduisent par des inégalités en termes de qualité nutritionnelles, les ménages les moins aisés consommant davantage de produits trop riches en graisse et en sucre et trop pauvres en fibres, avec des impacts délétères démontrés en termes de santé : maladies chroniques (obésité, allergies, troubles cardiaques, …) et cancers.

Toutes ces maladies chroniques sont multifactorielles, déterminées par des facteurs génétiques, biologiques, environnementaux et comportementaux. S’il est difficile de mesurer précisément le poids relatif des facteurs nutritionnels, de nombreux arguments suggèrent qu’il est important. Les personnes les plus précaires sont particulièrement exposées à ces différents facteurs, notamment environnementaux (air, eau, alimentation, etc.).

Par la création du dispositif AliSol, la Région s’engage ainsi dans une politique volontariste de lutte contre la « fracture alimentaire » par la création d’un nouveau dispositif santé, dont l’objectif est la distribution à bas prix de produits locaux, bio ou de qualité à destination de personnes en situation de précarité.

Un appel à projets à destinations des associations, épiceries solidaires, groupements d’agriculteurs, entreprises de l’ESS de type coopératives ou fondations est donc ouvert jusqu’au 27 juin 2014. Plus d’infos : ici.

 

 

Grande cause régionale d’action sociale : l’accompagnement des femmes victimes de violence

Chaque année, la Région érige une thématique en Grande cause régionale d’Action sociale. Après l’autisme en 2011, puis la prévention des risques sociaux et de santé des aidants familiaux de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de personnes handicapées en 2012, la Région a décidé de faire de l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales la grande cause régionale 2014.

Les violences faites aux femmes sont encore un fléau de nos sociétés. Une femme meurt tous les deux jours et demi de violences conjugales. C’est l’aboutissement terrible d’une société profondément sexiste, que nous devons refonder sur des bases plus égalitaires.

En Ile-de-France, selon une publication de l’ORS, 9,8% des franciliennes déclarent avoir été victimes de tentatives d’attouchements sexuels (2,8% des hommes) et 9,3% de tentatives de rapports sexuels forcés (3,4% des hommes). Ces tentatives aboutissent, dans près d’un cas sur deux, à des attouchements sexuels forcés ou à un rapport sexuel forcé. Près de 70% des agressions sont commises par des personnes connues de la victime, dont 22,2% des cas par un membre de la famille, et 19,8% des cas par le conjoint.

Un appel à projets associatifs franciliens est ouvert jusqu’au 15 juin 2014. Plus d’infos : ici.

 

 

Jeunes : Prévention des risques liés aux troubles et au manque de sommeil

La Région développe un important volet « prévention et éducation à la santé » pour répondre aux défis sanitaires de son territoire. La nouvelle politique de santé cible particulièrement les publics fragiles comme les jeunes.

Sur proposition du Conseil régional de Jeunes, la région Ile-de-France a choisi pour l’année 2014 de mettre en avant le thème du sommeil, après avoir choisi l’alcool en 2013. 

En Ile-de–France 30% des 15-24 ans déclarent un temps effectif de sommeil inférieur au temps de sommeil qu’ils estimeraient nécessaire : 7h27 contre 8h04. Selon l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, le temps de sommeil aurait chuté de 50 minutes en 25 ans chez les adolescents.

Les jeunes se couchent tard : la période d’éveil est prolongée par des stimulations auditives (musiques) et visuelles (TV, jeux vidéo, ordinateur, téléphone…) mais aussi par les devoirs à faire, le bruit, la peur de l’avenir, les conflits avec les adultes et autres.

Les problèmes de sommeil poussent les individus à avoir recours à un médicament ou à une autre substance pour dormir. Chez les 15-30 ans 11,4% des individus consomment des produits pour dormir et 28,9% parmi les insomniaques. Le recours au cannabis pour dormir concerne 12% des jeunes insomniaques et 17% des jeunes hommes.

Un appel à projets associatifs franciliens est donc ouvert jusqu’au 11 juin 2014. Plus d’infos : ici.

 

 

Commission permanente du 10 avril 2014 : le bilan

La commission permanente du 10 avril a adopté l’ensemble des six rapports présentés par Laure Lechatellier pour un montant total affecté de plus de 43 millions d’euros.

Les rapports et les projets soutenus sont disponibles sur le site de Laure Lechatellier : ici.