Journée mondiale de lutte contre le SIDA
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA (1er décembre), voici un rapide bilan de l’action de la région Ile-de-France sur ce thème prioritaire.
L’Île-de-France à elle seule englobe près de la moitié des cas français de séropositivité au VIH et de Sida. En dépit des progrès effectués ces dernières années, l’épidémie se poursuit dans notre pays. Le développement des traitements antirétroviraux depuis 1995 a permis une diminution spectaculaire de la mortalité liée au virus, même si les difficultés d’accès aux soins sont croissantes (franchises médicales, déremboursements, discrimination dans le parcours de soins, etc.). Néanmoins, le nombre de découvertes de séropositivité et de nouvelles infections demeure important, notamment chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les migrant-e-s, etc.
Consciente des spécificités régionales, le Conseil régional a choisi de faire de la lutte contre le SIDA une priorité, en intensifiant les actions de prévention (notamment les actions communautaires), de dépistage, d’une part, et en renforçant le pilotage de la politique conduite contre le VIH-Sida, d’autre part.
Au-delà de la prévention, l’accompagnement au long cours, social et thérapeutique, des malades est indispensable pour leur permettre de prendre en charge de manière active leur maladie et les soins associés, faire face aux phénomènes de discrimination ou de stigmatisation et retrouver l’estime de soi nécessaire pour entamer un parcours de réinsertion sociale.
La région a consacré près de 30 millions d’euros à la lutte contre le SIDA ces six dernières années.
Suivi de l’épidémie (ORS)
En partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS), le conseil régional finance l’ORS, Observatoire régional de santé. Celui-ci effectue un suivi annuel de l’épidémie de SIDA et édite chaque année un bulletin de santé sur une thématique précise à l’approche du 1er décembre.
Le bulletin de santé de cette année concerne les Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), à lire sur le site de l’ORS.
Soutien au CRIPS, organisme associé de la région
Depuis 1992, le centre régional d’information et de prévention du sida (CRIPS) coordonne des programmes d’éducation pour la santé à destination des jeunes lycéen-nes, apprenti-es et adultes (équipes éducatives et parents d’élèves), particulièrement les actions de prévention et de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (IST).
Au fil des années, les thématiques se sont adaptées aux problématiques de santé publique de
l’adolescence. Depuis 2005, en sus des programmes d’éducation à la vie affective et sexuelle et de prévention des consommations de drogues, le CRIPS a vu ses missions élargies à l’ensemble des comportements à risques des jeunes : bien-être/mal-être et comportements alimentaires.
L’objectif général des différents programmes est de permettre aux adolescents de réfléchir aux situations auxquelles ils sont confrontés, de s’approprier les informations qui leur sont délivrées afin d’être en mesure d’élaborer les réponses les moins à risque pour leur santé, face aux situations qu’ils sont amenés à vivre.
Le soutien régional s’est élevé à 3 613 000 € en 2013.
Soutien à Solidarité SIDA, organisatrice du Festival Solidays
Depuis 1998, la Région finance l’organisation du festival Solidays, festival de musique et de
solidarité qui réunit, durant trois jours, un nombreux public jeune autour d’un village associatif international, et de spectacles musicaux et d’animations culturelles pour le sensibiliser et le motiver aux causes humanitaires et, notamment, à la prévention et à la lutte contre le VIH-Sida. Ce projet fédérateur autour du VIH-sida connaît un vrai succès (record d’affluence en 2013).
Le soutien régional s’est élevé à 800 000 € en 2013.
Soutien aux projets associatifs
La Région finance des projets de prévention et d’éducation du SIDA et des IST afin d’intensifier les actions de prévention et de dépistage, d’une part, et de renforcer le pilotage de la politique conduite contre le VIH-Sida, d’autre part. La prévention doit mieux cibler les groupes à risque et mettre en œuvre des messages adaptés aux personnes séropositives.
Parallèlement, les campagnes de communication à destination de la population générale, et notamment des jeunes, demeurent particulièrement utiles à un moment où la concentration de l’épidémie sur certains groupes à risque pourrait laisser penser que seuls ceux-ci sont concernés.
Au-delà de la prévention, l’accompagnement au long cours, social et thérapeutique, des malades est indispensable pour leur permettre de prendre en charge de manière active leur maladie et les soins associés (et ainsi réduire le risque de contamination), faire face aux phénomènes de discrimination ou de stigmatisation et retrouver l’estime de soi nécessaire pour entamer un parcours de réinsertion sociale.
Le soutien régional s’est élevé à 151 500 € en 2013 (6 projets).
Soutien à la création, rénovation et équipement des établissements de dépistage et de soins aux malades
La nouvelle politique régionale de santé, votée fin 2012, a introduit un nouveau dispositif. Le Conseil régional a décidé de soutenir financièrement les établissements d’accueil, de dépistage, de prévention, d’accompagnement, de prise en charge et de soins aux personnes malades du VIH-Sida.
A cette fin, la Région peut subventionner les dépenses d’investissement relatives à la création, l’extension, la restructuration et l’équipement de ces établissements. La subvention est plafonnée à 100 000 € par équipement et 50 000€ par véhicules aménagés en antenne mobile.
Etant donné la jeunesse de ce nouveau, aucun projet n’a encore été financé.