Alimentation : une nouvelle ambition pour la région

Sur proposition des élu-e-s écologistes, le conseil régional d’Ile-de-France a adopté en novembre 2013 une nouvelle politique publique intitulée « Alimentation : du champ à l’assiette des franciliens » en faveur d’une agriculture de qualité et de proximité pour une alimentation saine.

A travers cette politique publique, la Région souhaite encourager le développement de l’emploi agricole local, la protection des terres agricoles biologiques ainsi que le développement des circuits courts permettant le rapprochement des acteur-trices concerné-es.

Parce que la santé est intimement liée à l’alimentation, Laure LECHATELLIER, vice-présidente, décide d’en faire une priorité et de mettre l’accent sur la question du « manger mieux en Ile-de-France »  au vue de l’enjeu sanitaire, social et environnemental que cela représente.

D’après un rapport de 2010 de l’ORS (Observatoire Régional de Santé), près de 2 300 000 francilien-ne-s déclarent être atteint d’une maladie chronique (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires). Une alimentation trop riche en lipide et en sucres rapides et trop pauvre en fibre, comme on le constate dans notre région, a également des conséquences néfastes sur la santé. L’explosion des maladies chroniques a de lourdes conséquences sur l’espérance de vie en bonne santé, c’est pourquoi il est important d’agir.

 

L’alimentation, Grande cause régionale pour 2014

 

La Région se donne pour objectif de lutter contre la mauvaise alimentation, source de nombreuses maladies chroniques. Des campagnes de préventions sur les effets néfastes des perturbateurs endocriniens et sur les déséquilibres alimentaires seront engagées afin de sensibiliser les agriculteur-trices ainsi que les francilien-ne-s sur ces questions.

En faisant de l’alimentation une grande cause régionale, la Région s’engage à :

  • Continuer sa lutte contre les OGM.
  • Valoriser le travail régional sur la gouvernance alimentaire et sensibiliser les francilien-ne-s au lien entre le champ et leur assiette.
  • Déconstruire les idées reçues sur les modes de production agricole et sensibiliser à la diversité des types d’agricultures peu connues du grand public.

Un appel à projet associatif de 200 000 euros sera lancé en avril 2014.

 

Introduction de produits bios et locaux dans la restauration collective

Car les francilien-ne-s n’ont pas encore tous accès à une alimentation de grande qualité, la Région décide d’agir afin de trouver des solutions notamment au sein des services de restauration collective.

L’instauration de l’alimentation biologique et locale dans la restauration collective vise la santé des lycéen-nes et apprenti-es francilien-nes. Elle sert également à soutenir une filière utile socialement et respectueuse de l’environnement en permettant aux agriculteurs d’accéder à ces marchés. Ce premier objectif s’est concrétisé par le vote du rapport « Renforcer le service public de la restauration scolaire dans les EPLE d’Ile-de-France », présenté par Henriette ZOUGHEBI, vice-présidente en charge des Lycées, le 14 février 2014.

Afin de parvenir à cela des actions ont été pensées :

  • Réalisation d’un guide à destination des lycées, CFA et de leur personnel dans lequel figurera des outils « clés en main » ainsi que des récits d’expériences réussies.
  • Développement des formations pour les agents travaillant dans les cuisines scolaires.
  • Création d’une plateforme collaborative afin de mettre à disposition, de l’ensemble des structures proposant une restauration collective, un répertoire des producteurs régionaux (ou des départements limitrophes) détaillant les caractéristiques diététiques des produits et leurs origines.

 

Une politique régionale résolument solidaire

 

La Région Ile-de-France se donne comme autre objectif de permettre à toutes et à tous d’accéder à une alimentation de qualité abordable financièrement.

Les inégalités de revenu se traduisant par des inégalités nutritionnelles, la Région doit intervenir de manière ciblée pour lutter contre la « fracture alimentaire ». Un dispositif va être mis en place afin de subventionner les acteur-trices agissant en ce sens (associations, épiceries sociales et solidaires, groupements d’agriculteur-trices, entreprises de l’économie sociale et solidaire). Ce dispositif baptisé « AliSol » sera lancé en avril 2014 après adoption en Commission permanente. 500 000 euros sont budgétés pour la première année.

 

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