Laure Lechatellier inaugurait ce mercredi 11 février la nouvelle Maison de santé de Pierrefitte-sur-Seine, en présence notamment de Stéphane Troussel, président du conseil général de Seine-Saint-Denis et de Michel Fourcade, maire de Pierrefitte.

La région Ile-de-France a financé 45% de cette opération, dans une commune particulièrement concernée par la désertification médicale.

Retrouvez ci-dessous le discours de la vice-présidente.

Seul le prononcé fait foi.

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Inauguration de la Maison de santé de Pierrefitte

Monsieur le Président du conseil général,

Monsieur le Maire de Pierrefitte-sur-Seine,

Monsieur le délégué territorial de l’Agence régional de santé,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs,

C’est une immense satisfaction pour moi et pour la région Ile-de-France, d’inaugurer aujourd’hui cette nouvelle maison de santé dans une ville, Pierrefitte, et dans un département, la Seine-Saint-Denis, qui en ont terriblement besoin.

Vous le savez, la région Ile-de-France est la région de France la plus riche économiquement et la mieux dotée en médecins. Pour autant, elle concentre les inégalités sociales et territoriales.

Les indicateurs de santé témoignent de ces inégalités. A titre d’exemple, en Seine-Saint-Denis, c’est deux ans et demi de moins d’espérance de vie qu’à Paris

Cette situation est évidemment inacceptable et notre responsabilité en tant qu’élus est de mettre en place des politiques pour réduire ces inégalités. Même si nous n’avons pas de compétence obligatoire en matière de santé.

C’est l’objet de la politique de santé que j’ai fait voter en septembre 2012 au conseil régional.

Notre priorité a d’abord été de développer nos actions en matière de santé environnementale en travaillant sur les déterminants de santé, qu’ils soient économiques, sociaux ou encore environnementaux.

On sait ici mieux qu’ailleurs à quel point la dégradation de l’environnement au sens large du terme, abîme notre santé : l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit, la chambre où l’on dort ou la nourriture que l’on mange sont autant de déterminants de notre santé. Améliorer la qualité de vie, c’est améliorer la santé. Réduire la pollution atmosphérique, rendre le bio accessible notamment dans les cantines, restaurer la biodiversité, réhabiliter les logements, c’est agir quotidiennement pour la santé de toutes et tous. Nous nous y employons.

Autre objectif, c’est bien sûr celui de l’amélioration de l’accès aux soins. Car il y a urgence à rendre les soins de premiers recours réellement accessibles à toutes et tous. Accessibles financièrement et territorialement.

Et en finir avec le renoncement aux soins qui a des conséquences sociales, sanitaires mais aussi économiques désastreuses.

La région n’a pas de compétence obligatoire en matière de santé mais à l’image de certaines collectivités comme le CG de Seine Saint Denis, nous avons décidé de prendre à bras le corps la question de la désertification médicale. Et contrairement à ce qu’on peut imaginer les territoires ruraux (Seine-et-Marne) ne sont pas les seuls touchés. Les quartiers populaires le sont également.

En 2011, l’Agence régionale de santé a dressé une cartographie des territoires déficitaires et fragiles. Sur le canton de Pierrefitte, il y a avait alors seulement 15 médecins généralistes pour 45 000 habitants : 1 pour 2 800 habitants ! Pierrefitte était le canton le plus concerné par la désertification médicale dans le département, après celui de Bobigny.

C’est pourquoi, la région a investit près de 235 000 € soit 45% du montant subventionnable en faveur de cette maison de santé de Pierrefitte.

Notons également que cet équipement permettra de garantir un accès aux soins de proximité, en secteur 1. Ça n’est pas rien dans notre région qui est aussi celle du record des dépassements d’honoraires.

Quelques chiffres sur l’engagement régional :

Depuis 2010, ce sont 144 centres et maisons de santé qui ont été accompagnées par la Région, pour un soutien financier total de plus de 12 millions d’euros. La Seine-Saint-Denis a concentré près du quart de nos efforts : 45 structures ont été aidées pour un montant de plus de 3 millions d’euros.

J’en profite pour saluer et féliciter l’association « Créa’Pôle » et les professionnels de santé qui la composent. Votre détermination a payé : cette maison est désormais opérationnelle et j’espère que vous pourrez vous y épanouir professionnellement. Je vous encourage également à poursuivre vos efforts de création de synergies locales avec l’ensemble des professionnels de santé et les usagers.

Je vous remercie.