Dernière séance de la mandature, conseil régional du 24 septembre 2015 : Plan d’urgence régional réfugiés – migrants

Le Conseil régional d’Ile-de-France s’est réuni ce jeudi 24 septembre pour la dernière assemblée plénière de la mandature. 
Pour rappel, il s’agit de l’instance réunissant l’ensemble des 208 conseillers régionaux répartis en 9 groupes. Elle adopte le budget et fixe les principes et modalités des actions régionale.
En tant que vice-présidente en charge de l’Action sociale, des Formations sanitaires et sociales, de la Santé et du Handicap, trois rapports étaient soumis au vote de l’assemblée.
 

Le premier rapport présenté au vote des conseillers régionaux concerne le dispositif d’accompagnement de la Région pour accueillir les réfugiés dans notre région, élaboré au vu de l’urgence migratoire que nous connaissons et intitulé Plan régional d’urgence aux réfugiés et aux migrants. Il s’agit, par cette délibération exceptionnelle, de répondre avec humanisme et bienveillance à l’afflux de populations fuyant principalement les conflits du Moyen-Orient. En tant que vice-présidente en charge de l’action sociale, je consacrerai sur mon portefeuille dès le mois d’octobre 500 000€ de fonds d’urgence aux associations qui agissent aux côtés des migrants. 
Je vous invite à prendre connaissance du rapport, ainsi qu’à lire ci-dessous la présentation du rapport que j’ai fait en hémicycle.
Monsieur le Président, cher-e-s collègues,
Réfugiés, migrants, sans papier peu importe finalement comment nous les appelons, puisque c’est eux aujourd’hui qui nous appellent et appellent notre générosité.
Notre présence ce matin est l’expression de l’unité de l’exécutif et des groupes de la majorité en faveur de cette population qui mérite de notre part bienveillance et humanisme. 
Je ne reviendrai pas en détail sur les modalités de l’intervention régionale – elles sont détaillées dans le dossier de presse, mais en voici les grandes lignes :
Sur ma délégation, il est possible de mobiliser des dispositifs déjà existants (délibération CR 23-11 du 7 avril 2011) en les adaptant aux besoins spécifiques de ce public  (les réfugiés) et à l’urgence. 
Deux niveaux d’interventions :
1 – Premier niveau ou l’urgence de l’urgence, c’est mettre ces populations éprouvées et démunies à l’abri. D’autant que nous avons parfois à faire à des familles avec enfants. C’est d’autant plus urgent que nous allons entrer dans une période de froid. 
Enjeu : mettre en œuvre rapidement des capacités d’accueil supplémentaires pour les réfugiés sans réduire effort existant pour l’hébergement des sans abris. (Travaux de rénovation, d’aménagement, acquisition de modulaires, achat d’équipement (sanitaires mobiles, douches).
1000 euros par place sur le modèle du dispositif annoncé par l’Etat avec une enveloppe de 
5 millions d’euros débloqués.
Date limite de dépôt le 1 er octobre.
2 – Deuxième niveau c’est l’accompagnement social et sanitaire des réfugiés.
Chaque réfugié doit pouvoir trouver dès son arrivée une prise en charge à chacun de ses besoins vitaux.
Nous proposons la création d’un fonds d’urgence à hauteur de 500 000 euros (crédits de fonctionnement). L’aide régionale est fixée à un maximum de 50% des dépenses dans la limite de 20 000 euros par demande de subvention.
 
La vocation de ce fonds est de soutenir la formidable mobilisation de la société civile et des acteurs de ce champ avec lesquels nous avons l’habitude de travailler. 
L’urgence est bien évidemment :
  • A l’aide à la constitution de dossiers auprès de l’OFPRA, c’est donc la question de l’accès aux droits. (domiciliation administrative, se développe aujourd’hui un réseau de fausses adresses à 250 euros..) 
  • l’accès aux soins. Certains ont des pathologies lourdes. Pour d’autres, c’est le voyage qui aura été éprouvant.
  • l’accès à l’alimentation 
  • L’accompagnement psychologique est forcément nécessaire, avec des populations ayant traversé des situations humainement terribles.
Dans tous les cas les dossiers devront être déposés avant le 1er octobre. Saluer le travail de nos équipes dans les services qui se mobilisent pour accompagner les porteurs de projet.
Cette mobilisation de l’urgence et dans l’urgence est possible car nous avons les outils existants et avons l’habitude de travailler avec ces associations. 
Car il est là, le secret de cette mobilisation-éclair : toutes ces problématiques d’hébergement d’urgence et de lutte contre l’exclusion sont réfléchies par l’exécutif régional depuis 1998.

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