Commission permanente & retour sur 5 années de mandat – Handicap
La commission permanente s’est réunie ce 8 octobre 2015, pour la dernière fois de la mandature. Pour rappel, il s’agit de l’instance chargée d’approuver les délibérations mettant en œuvre les politiques de la région, dès lors que les principes et les modalités des actions régionales ont été posés par l’assemblée plénière de manière suffisamment précise.
Ce moment exceptionnel est aussi l’occasion pour moi de vous présenter les rapports que j’ai soutenu pendant cette session, tout en revenant sur 5 ans d’actions sur ces sujets.
Handicap
Depuis le début de mon mandat, j’ai souhaité renforcer l’action de la Région en faveur des personnes en situation de handicap, des personnes âgées et des personnes en situation d’exclusion, en agissant principalement dans trois directions :
- des aides à l’investissement aux projets de création et de modernisation des établissements et services sociaux ou médico-sociaux,
- des aides techniques ainsi que des aides à l’adaptation des logements au handicap ou à la dépendance, via une contribution versée aux fonds départementaux de compensation du handicap et aux PACT (Protection, Amélioration, Conservation, Transformation de l’habitat),
- un soutien aux projets associatifs à caractère social, annuels ou triennaux.
- En matière de handicap tout d’abord, j’ai voulu mettre en place un Agenda 22 vers l’accessibilité universelle. Car plus de trois millions de Francilien-nes vivent avec un handicap passager ou permanent. La question de l’accessibilité universelle n’est plus seulement celle des personnes en situation de handicap, mais de toutes celles et de tous ceux qui pourront connaître au cours de leur vie une baisse de leurs capacités fonctionnelles, sensorielles ou psychiques, de façon provisoire ou définitive. Pour relever le défi de l’accessibilité universelle, la Région est engagée depuis 1999, dans toutes ses politiques, qu’elles soient obligatoires (transports, lycées, formation) ou volontaristes (santé, culture, loisirs, etc.). Restait à mettre en cohérence toutes ces actions sectorielles afin de les rendre plus efficaces et plus visible. L’Agenda 22, que j’ai porté, a donc été adopté jeudi 13 février 2014 à l’unanimité par le conseil régional. Il permet de donner aux Francilien-nes une vision claire et pédagogique des actions menées par la Région en faveur des citoyennes et citoyens en situation de handicap à travers 75 fiches-actions.
- On l’imagine aisément : pour les personnes en situation de handicap passager ou permanent, la question de l’autonomie est centrale. J’ai choisi d’augmenter les crédits consacrés à cette question sur le mandat (3 millions d’euros), et de créer un partenariat durable avec les huit Maisons départementales de personnes handicapées (MDPH) d’Ile-de-France. Depuis 2010, ce sont près de 5000 appareillages et plus de 1500 logements adaptés qui ont été financés par la Région au bénéfice de personnes en situation de handicap. Le rapport présenté ce 8 octobre 2015 en commission permanente est d’ailleurs l’occasion de réitérer ce soutien aux MDPH, pour près de 2 800 000€. Le rapport prévoit également l’attribution de 14 subventions d’un montant de près de 2 milions d’euros pour développer les structures médico-sociales au plus proche des familles, et aider au développement de celles déjà existantes.
- En prenant ma Vice-présidence, je souhaitais également construire une politique de handicap avec les personnes concernées en premier chef. Créé en 2005, le Conseil régional consultatif des citoyens handicapés (CRCCH) a été le premier organe de ce type en France, à l’échelon régional. En 2010, j’ai décidé de le faire évoluer. Le CCH (conseil consultatif du handicap) que je préside est composé de 34 membres représentatifs des personnes en situation de handicap. Il nous alerte sur l’intégration de la question du handicap dans l’ensemble des politiques régionales. Le CCH a donné son avis, notamment, sur le Programme prévisionnel d’investissement des lycées, le Plan régional d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés, le Projet régional de santé, les transports franciliens, les politiques régionales de logement social et de logement en faveur des jeunes, des étudiants et des apprentis, l’Agenda 22 régional, et, plus dernièrement, sur les Agendas d’accessibilité programmée.
- Travailler avec les personnes concernées a aussi permis une plus grande prise de conscience concernant le chômage, qui touche plus violemment encore les personnes porteuses de handicap. Notre région compte en effet plus de 43 000 demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés. Sur ma délégation, nous soutenons la création et l’équipement des entreprises adaptées et des ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail). La région Ile-de-France compte 189 ESAT et 59 entreprises adaptées, soit 20 000 salariés et 2 000 encadrants.
- Parmi les projets soutenus dans le rapport adopté ce 8 octobre, une place toute particulière est donnée aux projets qui visent à accompagner les personnes souffrants de troubles autistiques. C’est qu’en 2011, j’ai voulu faire de l’autisme la première grande cause régionale sur ma délégation. L’autisme connaît une extension rapide et concerne 0,7% de la population française (contre 0,05% en 1960). Les antibiotiques sont aujourd’hui suspectés d’avoir un rôle dans le développement de l’autisme. A ce sujet, et depuis 2004, la Région a financé la création de 1 184 places dans différents établissements, dont 444 pour les enfants. 449 places ont par ailleurs été rénovées, et 1 397 équipées. Ce sont également 57 projets associatifs qui ont été soutenus, particulièrement l’année de la Grande cause.
- Car les partenariats avec les associations sont indispensables pour mieux accompagner les personnes porteuses de handicap. Le dernier rapport prévoit ainsi de soutenir 5 projets associatifs, pour un montant total de 85 000€, afin de notamment faire connaitre aux jeunes et moins jeunes franciliens handicapés les joies du sport, de la culture et des concerts.