Budget 2015 : 247,3 millions d’euros pour agir !

Laure Lechatellier, vice-présidente, a présenté ce vendredi à l’assemblée plénière du conseil régional d’Ile-de-France son projet de budget primitif 2015 sur le secteur Développement social et santé. Vingt amendements étaient déposés cette année sur le secteur. Huit amendements ont été adoptés, entraînant un abondement de 2,1 millions d’euros.

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Les chiffres clés

Après amendements le budget primitif 2015 s’élève à 247,3 millions d’euros sur le secteur du développement social et de la santé :

  • 54,6 millions d’euros en investissement
  • 192,7 millions d’euros en fonctionnement

 

Quelques repères pour comprendre les enjeux du secteur : 

  • 42 000 étudiant-es des formations sanitaires et sociales en Ile-de-France, dont 25 000 sous la responsabilité de la Région.
  • 8 formations en travail social, 11 formations paramédicales et maïeutiques
  • 82 centres de formation sanitaire et 23 centres de formation sociale financés par la Région
  • 7 700 boursier-es
  • 970 nouvelles places de formation ouvertes depuis 2010 (dont 351 sur les métiers de la petite enfance)
  •  14% de ménages franciliens sous le seuil de pauvreté
  • 79 ans d’espérance de vie pour les Franciliens, 84,9 ans pour les Franciliennes
  • 4 millions de Francilien-nes exposé-es à des niveaux de dioxyde d’azote supérieurs à la réglementation.
  • 87 médecins généralistes pour 100 000 habitants (moyenne nationale : 99).

 

En 2015, l’action se déclinera autour de 3 axes majeurs :

  • la priorité à l’emploi,
  • le développement de la santé environnementale et un meilleur accès aux soins
  • le soutien aux publics les plus vulnérables.

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Un effort budgétaire important pour développer les formations sanitaires et sociales, secteur pourvoyeur d’emplois, et améliorer les conditions de vie des étudiant-es

Le budget alloué aux formations sanitaires et sociales sera en hausse pour 2015, avec une dotation de 181,365 M€ en autorisations d’engagement et 2,800 M€ d’autorisations de programme.

Ce secteur du sanitaire et social offre de réelles opportunités pour développer l’emploi francilien durable et non-délocalisable, sur tous les niveaux de qualification et dans des domaines dont l’utilité sociale constitue le fondement même de ces professions. Dans ce secteur, le taux d’insertion est excellent et avoisine les 95% quelques mois seulement après l’obtention du diplôme d’Etat, que ce soit sur les bas niveaux de qualification ou sur les formations supérieures.

Dans ce contexte, la Région propose d’augmenter ses financements sur le fonctionnement des centres de formation sanitaire et sociale, la poursuite des financements des places ouvertes précédemment, ainsi que la création de 100 nouvelles places de formation pour répondre aux besoins sur les formations d’éducateur-rice de jeunes enfants, auxiliaire de puériculture, aide-soignant-e et masseur kinésithérapeute.

Par ailleurs, et dans un objectif de lutte contre la précarité des jeunes, la Région entend poursuivre son effort volontariste sur la revalorisation des bourses régionales pour les étudiant-es en formation sanitaire et sociale.

Au-delà des bourses, il est également proposé une dotation permettant d’accompagner les étudiant-es, et les écoles sanitaires et sociales, dans leur recherche de logement, via un partenariat avec l’Union régional des Foyers de jeunes travailleurs.

Enfin la région poursuite le développement de son module de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Par un amendement du groupe EELV, le module de sensibilisation à la santé environnementale sera poursuivi, tout comme le module sur l’égalité femmes-hommes suite à un amendement du groupe Front de gauche.

La priorité santé se poursuit autour du développement de la santé environnementale et de l’amélioration de l’accès aux soins.

La Région Ile-de-France est confrontée à de véritables défis sanitaires, du fait de l’aggravation des inégalités sociales et territoriales mais aussi de l’augmentation des maladies chroniques liées à notre mode de vie et à la dégradation de notre environnement. A ce sujet, une attention particulière sera portée à la réduction des risques sanitaires liés à l’environnement : 1,050 millions d’euros sera consacré à ses actions suite à l’amendement du groupe EELV et à l’amendement du groupe PS. La Grande cause régionale de Santé portera en 2015 sur la qualité de l’air.

C’est pourquoi la Région renforcera son effort sur cette politique volontariste en matière de santé en soutenant des projets d’investissement et d’équipement, grâce à une enveloppe 2015 de 8,200 M€ d’autorisations de programme et 8,750 M€ d’autorisations d’engagement sur le volet santé.

Sur 2015, le soutien aux structures d’exercice collectif, telles que les centres de santé et maisons de santé pluridisciplinaires de secteur 1, sera poursuivi. Cette politique répond à la fois au besoin de la population en permettant l’accès territorial et financier à une offre de soin de qualité

La Région poursuivra également le développement des Contrats régionaux d’exercice sanitaire à destination des praticiens et des étudiants pour lutter contre les déserts médicaux, les huit premiers CRES ayant été signés en 2014.

La Région accompagnera la montée en charge de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, élargie en 2014 aux jeunes en insertion et aux apprentis ne disposant pas de complémentaire employeur.

La Région continuera à soutenir des actions de prévention et d’éducation à la santé notamment à destination des publics spécifiques : jeunes, femmes, migrants, personnes précaires, personnes atteintes du VIH/SIDA.. En 2015, l’appel à projets spécifique à destination des jeunes portera sur l’alimentation.

La région maintiendra également son soutien au Planning familial, et sa grande campagne d’information sur la contraception et l’IVG suite à un amendement du groupe Front de gauche.

Enfin ce budget permettra la mise en place de nouveaux dispositifs innovants inscrits dans la délibération-cadre et qui étaient suspendus à la publication de décrets : le soutien aux maisons de naissance pour une prise en charge moins médicalisée et l’accompagnement à l’expérimentation et à la création de salles de consommation à moindre risque pour une meilleure prise en charge des addictions dans une démarche de réduction des risques, grâce à un amendement du groupe PS.

La «politique sociale» mise en place par la Région et renforcée en 2011 permet l’accompagnement des publics les plus vulnérables

Pour 2015, il est prévu sur ces lignes une dotation de 43, 700 M€ en autorisations de programme et de 2,400 M€ en autorisations d’engagement. Ainsi, la priorité régionale de soutien aux femmes en difficulté, notamment aux femmes victimes de violences, est donc réaffirmée pour cette année, de même que pour les sans-abris, les gens du voyage, les migrants et les personnes en situation de handicap. Les projets seront financés à niveau comparable à 2015, notamment suite à un amendement du groupe PS.

La Région maintiendra donc en 2015 son effort en destination des publics précaires et marginalisés notamment en matière d’investissement à destination des structures d’hébergement, en cohérence avec son implication dans l’élaboration du premier Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement (SRHH).

Par ailleurs, suite à un amendement du groupe EELV, la Région créera une nouvelle action pour l’accueil et l’hébergement des jeunes LGBT en rupture familiale et portera cette problématique au sein du SRHH.

La convention de partenariat avec les 8 Maisons Départementales des Personnes en situation de Handicap (MDPH) sera poursuivie en 2015. Ces conventions visent à contribuer aux fonds de compensation du handicap et ainsi à participer au financement des travaux d’adaptation des logements et à l’acquisition d’aides techniques, d’appareillages. En 2014, cette convention a permis le financement de 1 353 aides techniques et 367 aides à l’adaptions du logement.

Le budget 2015 permettra également de financer le plan d’actions et d’études de la Mission d’information sur la pauvreté et l’exclusion sociale (MIPES) ainsi que le fonctionnement de l’instance de concertation du Conseil consultatif du handicap (CCH).

Enfin, la Grande cause régionale d’Action sociale portera en 2015 sur la lutte contre les difficultés linguistiques, freins à l’insertion.

L’annexe budgétaire « Développement social et santé » avant amendements est consultable en ligne : ici.

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