Ouverture du colloque de la MIPES sur la Dimension plurielle de la précarité des femmes

Laure Lechatellier a ouvert ce mardi 12 novembre, avec la Ministre des Droits des Femmes et Porte-Parole du Gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, le colloque de la MIPES sur la Dimension plurielle de la précarité des femmes.

Madame la Ministre,

Mesdames et Messieurs les élu-e-s,

Mesdames et Messieurs,

 

 

Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir. Permettez moi au nom de la région ile de France de vous souhaiter la bienvenue au colloque de la MIPES, Mission d’information sur la Pauvreté et l’Exclusion Sociale, consacré à la précarité des femmes.

 

Je tiens tout d’abord à saluer :

–        La Ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui nous fait l’honneur de sa présence ce matin. Un grand merci pour avoir accepté notre invitation.

–        Merci également aux intervenantes et intervenants qui vont se succéder toute la journée au cours des 4 tables-rondes : Permettez moi de les citer : Séverine Lemière, Sarah Benichou, Maudy Piot, Laurent Fraisse, Nathalie Couleaud, Annie Le France, Marc Bessin, Claude Martin, Eric Constantin, Isabelle Meyer-Dusart, Erwan Lemener, Corinne Lanzarini, Armelle de Guibert, Claudie Lesselier, Ernestine Ronaï et Fabienne Chiche

–        Un grand bravo à la MIPES, sous la responsabilité d’Anne-Lise Torck, et l’ensemble des services de la région qui ont fait un très beau travail de préparation de ce colloque.

 

Enfin, je tiens à remercier à vous remercier vous qui êtes venus nombreux, que vous soyez élu/es, professionnels, associatifs, bénévoles, ou encore simple citoyen et citoyenne engagé dans la lutte contre les inégalités dont sont victimes les femmes.

 

Ce colloque est d’ores et déjà un succès. Votre présence nombreuse en témoigne. Avec plus de 250 inscrits. Plus d’inscrits que de places disponibles. Ce qui prouve l’intérêt que suscite cette question. Celle de la dimension plurielle de la précarité des femmes.

 

Nous partageons tous le triste constat : en période de crise, les femmes sont majoritairement touchées par la précarité. Et c’est d’autant plus vrai quand elles sont isolées avec enfant.

Quelques chiffres pour illustrer cette réalité :

–         C’est aujourd’hui 4,7 millions de femmes qui vivent sous le seuil de pauvreté en France

–         33% des familles monoparentales sont sous le seuil de pauvreté. En période de crise donc, la famille demeure un rempart contre la précarité.

 

Et parce que temps partiel se conjugue au féminin :

70% des travailleurs pauvres sont des femmes

62% des emplois non qualifiés sont occupés par des femmes

82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes (30% des femmes sont à temps partiel, contre 7%pour les hommes). Dans 31% des cas cette situation est déclarée subie. Avec pour conséquences des horaires irréguliers, décalés ou éclatés à divers moments de la journée.

– En conséquence, les femmes perçoivent une pension de retraite en moyenne deux fois plus faible que celle des hommes (879 € contre 1657€).

 

Les femmes en situation de précarité et/ou à contrats de travail temporaires sont donc confrontées à des difficultés et des inégalités qui se cumulent et se renforcent au lieu de se résorber.

La précarité a de multiples conséquences :

–         Impact sur la santé des femmes : stress chronique, alimentation déséquilibrée du fait d’un pouvoir d’achat réduit, renoncement aux soins et aux examens de dépistage ayant pour conséquence des pathologies diagnostiquées trop tardivement.

–         On peut noter également des  difficultés d’accès au logement.

Face à cette situation, l’action des pouvoirs publics ne peut être efficace que si on agit autour de deux axes majeurs:

–         celui de la prévention de la précarité en luttant sans relâche, dès le plus jeune âge, contre les inégalités entre les filles et les garçons et

–         celui de l’ouverture de perspectives d’insertion sociale et professionnelle garantissant des conditions de vie dignes aux femmes.

 

C’est pourquoi La région est engagée de façon transversale dans toutes ses politiques aux côtés de celles et ceux qui travaillent à la réduction de ces inégalités. J’en ai fait pour ma part, dans ma délégation l’une des mes priorités.

 

Quelques exemples d’intervention de la région

 

  1. Favoriser l’accès à l’emploi :

–        Gestion des temps (alors que l’éducation des enfants pèse encore majoritairement sur les femmes) : soutien aux crèches, notamment avec un bonus pour celles qui reservent des places à des femmes inscrites dans une démarche d’insertion sociale ou professionnelle

–        Gratuité des formations de niveau V (aides soignants, auxiliaires de puériculture) en FSS, formations quasi exclusivement féminines.

 

  1. Lutter contre la grande précarité :

–         En favorisant l’accès aux soins,

–         En aidant à la construction d’hébergements de foyer pour les femmes sans abris, et avec enfants etc.

–         En favorisant l’apprentissage du français pour les migrantes

 

3. lutter contre les violences faites aux femmes, qui plongent les femmes dans une précarité, d’isolement sociale. En partenariat avec l’Etat et des départements nous mettons à disposition des téléphones portables à des femmes en situation de grande urgence, ou bien encore en les aidant à leur relogement grâce à des quotas de logements réservés pour ces situations.

 

Je ne serai pas plus longue, je sais que l’ensemble de ces problématiques seront abordées par nos intervenants.

 

Je vous souhaite donc d’excellents travaux, et laisse la parole à Madame la Minsitre, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des femmes.

Je vous remercie.

2013-11-12 09.18.32

 

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