Commission permanente & retour sur 5 années de mandat – santé, partie 2

La commission permanente s’est réunie ce 8 octobre 2015, pour la dernière fois de la mandature. J’ai rappelé ici l’action que j’ai porté lors de cette CP, et plus globalement tout au long de ces 5 années de mandature, en matière de santé.

Je souhaiterai à présent aborder ici le sujet de la santé environnementale. Je lui ai consacré l’essentiel de mon mandat, car l’action de la Région à ce sujet était inexistante auparavant.

Santé environnementale

Imaginez : en 2015, près d’un quart de la population francilienne de plus de 15 ans est atteint d’une maladie chronique. Les maladies endocriniennes ou métaboliques (5,8%) et les maladies respiratoires (3,6%) tiennent le haut de tableau. La mortalité liée aux cancers du poumon et du sein est particulièrement élevée en Ile-de-France. La raison ? De nombreux déterminants de santé sociaux ou économiques sont plus importants en Ile-de-France qu’ailleurs. C’est également le cas des déterminants environnementaux : la qualité de l’air intérieur et extérieur, le bruit, l’habitat, l’alimentation, etc.

Pour répondre à ces enjeux émergents, j’ai souhaité une nouvelle politique de soutien des projets de prévention des risques sanitaires liés à l’environnement, avec des moyens importants et croissants : 300 000 euros en 2012, 300 000 en 2013, 1 million en 2014 et 2015. Par mon action, la Région a également financé le seul dispensaire consacré aux médecines complémentaires, le centre homéopathique Hahnemann basé à Paris (13e).

  • J’ai voulu que cette dernière année de la mandature voit consacrée Grande cause de santé un fléau invisible qui touche chaque année plus de trois millions de Franciliennes et Franciliens, qui coûte à minima entre 20 et 30 milliards d’euros par an pour la France métropolitaine, et résulte, pour les victimes d’au moins 6 mois d’espérance de vie en moins. Je parle évidemment de la population de l’air, qui est, en toute logique, la première préoccupation environnementale des Franciliens. J’ai voulu que cette Grande cause régionale de santé 2015 implique le lancement par la Région d’un appel à projets d’information et de sensibilisation sur les risques liés à la pollution de l’air et d’accompagnement des changements de comportement, notamment concernant l’air intérieur. Ce sont donc 7 projets qui seront encouragés, pour un montant de 111 900 €. Voir le rapport en ligne

 

  • En 2014, la Grande Cause régionale de santé a été consacrée à l’accompagnement des changements des comportements alimentaires. L’appel à projets croisait les dimensions nutritionnelles et économiques (actes d’achat), sociales (convivialité, plaisir, structuration des repas), sanitaires (aliments bénéfiques pour la santé et adaptés aux besoins physiologiques de chacun) et culturelles (gastronomie, traditions, etc.). 25 dossiers ont été retenus, de très bonne qualité. J’ai souhaité aller plus loin en poursuivant cette action en 2015, ciblant cette fois-ci particulièrement les publics jeunes. Le but poursuivi sera de redonner à l’adolescent et au jeune adulte l’envie de cuisiner et de s’alimenter sainement. En 2015, pour cette commission permanente, j’ai souhaité soutenir 20 projets, pour un montant de 263.195 €. – Voir le rapport en ligne

 

  • Pour 2015, j’ai également souhaité un nouveau programme, dit « AliSol » – « Alimentation solidaire ». Celui-ci vise à apporter une réponse concrète à l’accès des plus précaires à une alimentation diversifiée et de qualité. En 2014, Alisol a permis de soutenir un ensemble de projets auprès de 10 structures associatives qui ont bénéficiées de plus de 60.000 € d’aides régionales. Ces structures, de type épicerie solidaire ou AMAP, ont pu initier ou développer des projets d’accessibilité aux paniers bio ou à des repas de qualité auprès de personnes en situation de précarité. Pour cette année, la dernière de la mandature, nous avons décidé d’aller encore plus loin, avec un nouvel appel à projet octroyant 50% de la dépense subventionnable dans la limite d’un plafond de 15 000€ par porteur. Ainsi, 12 projets seront soutenus, pour un montant de 96 625 €. Voir le rapport en ligne

 

Une alimentation saine pour toutes et tous, un soutien d’ampleur mené sur le champ de la lutte contre les perturbateurs endocriniens, une meilleure qualité de l’air pour les Francilien-ne-s, une vigilance particulière sur les vaccins qui contiennent de l’aluminium… Toutes ces actions menées durant ma mandature reflètent mon engagement pour la santé environnementale. Je suis d’autant plus heureuse que ces projets ont pu aller de pair avec un travail de fond sur l’accès aux soins, la préservation d’une offre hospitalière de proximité, la lutte contre la désertification médicale, le soutien à un accouchement moins médicalisé, la lutte contre le VIH et le soutien à l’IVG, etc.

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