Commission permanente & retour sur 5 années de mandat – Femmes

La commission permanente s’est réunie ce 8 octobre 2015, pour la dernière fois de la mandature. Pour rappel, il s’agit de l’instance chargée d’approuver les délibérations mettant en œuvre les politiques de la région, dès lors que les principes et les modalités des actions régionales ont été posés par l’assemblée plénière de manière suffisamment précise.

Ce moment exceptionnel est aussi l’occasion pour moi de vous présenter les rapports que j’ai soutenu pendant cette session, tout en revenant sur 5 ans d’actions sur ces sujets.

Femmes

Ces 5 années de mandat ont également été dédiés aux femmes. 33% des familles monoparentales sont sous le seuil de pauvreté. 70% des travailleurs pauvres sont des femmes. 62% des emplois non qualifiés sont occupés par des femmes. 82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes. Et en conséquence, les femmes perçoivent une pension de retraite en moyenne deux fois plus faible que celle des hommes (879 € contre 1657€).

Ces chiffres décrivent une réalité : les femmes sont davantage touchées par la précarité que les hommes. La MIPES a d’ailleurs organisé un colloque sur ce thème en novembre 2013, sur la dimension plurielle de la précarité des femmes.

Le nombre de femmes, avec ou sans enfants, présentes dans les structures d’accueil et d’hébergement augmente chaque année. Depuis 2010, la Région a consacré près de 10 millions d’euros à la création et la rénovation de 1 141 places d’hébergement pour les femmes en difficulté. Par exemple en 2010, une subvention de 1,3 millions d’euros a été accordée à « l’association des cités du secours catholique » pour la réhabilitation d’un CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale) de 77 places pour femmes avec ou sans enfants à Arnouville les Gonesse dans le Val d’Oise.

Qu’il s’agisse de lutter contre la violence dont elles sont, malheureusement, trop souvent victimes, d’accompagner les femmes migrantes ou de lutter contre la double-discrimination des femmes en situation de handicap, j’ai souhaité, tout au long de ce mandat, tendre la main aux femmes en difficultés.

A titre d’exemple, et depuis le début de la mandature, j’ai tenu à soutenir et financer plus de mille places d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violence. Pourtant, ces espaces réservés sont encore trop peu nombreux : 10% des sollicitations n’aboutissent pas.

Le rapport présenté ce 8 octobre 2015, à l’occasion de la dernière commission permanente de la mandature, prévoit justement d’attribuer plus de 5 millions d’euros pour des projets d’hébergement et d’accueil des personnes en situation de précarité, dont les femmes victimes de violence.

Nous avons également lancé un programme expérimental innovant : la distribution de téléphones portables d’alerte aux femmes repérées comme étant en très grand danger. En 2014, ce sont sept des huit départements franciliens qui étaient couverts par le dispositif, soit un soutien financier de plus de 100 000€.

A l’occasion de cette commission, nous attribuons plus de 21 000 euros à la mise en œuvre de ce dispositif dans les départements de Paris, des Yvelines et du Val d’Oise.

En 2014, nous avons voulu entériner notre action pour les femmes en érigeant en Grande cause régionale d’action sociale l’accompagnement des femmes victimes de violence intrafamiliale. Cette Grande cause a permis le soutien à 35 projets associatifs nouveaux sur l’ensemble du territoire francilien, pour un engagement financier de plus de 420 000 €.

Même si la mandature touche à sa fin, cet engagement ne saurait s’arrêter là. En 2015, nous avons décidé de renouveler notre soutien financier par le biais d’un appel à projet concernant les violences faites aux femmes.

C’est l’objet du rapport que j’ai présenté lors de la dernière commission permanente de la mandature, ce 8 octobre 2015 : par son adoption, 33 projets vont ainsi être réalisés, pour un montant global de 430 670€, sur tout le territoire francilien.

Une rapide liste des projets soutenus, afin de vous donner un aperçu plus concret de nos actions :

  • 17 projets développent les permanences d’accueil, d’écoute et d’accompagnement des femmes victimes de violences,
  • 19 projets animent des sensibilisations/formations auprès de bénévoles afin de mieux repérer les femmes victimes et améliorer leur accompagnement, et/ou auprès de professionnels de justice, de la santé, d’acteurs sociaux, de personnels de PMI, notamment.
  • 15 projets concernent plus particulièrement les victimes de la traite des êtres humains, de mariages forcés ou arrangés, de prostitution et de viol.
  • 9 s’adressent plus particulièrement aux jeunes franciliens
  • enfin, 3 prennent en compte les enfants témoins et/ou victimes de violences à l’égard de leur mère.

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